Résultats 2023 du réseau national de surveillance des ports maritimes (REPOM) de Fort-de-France et du Marin, Martinique - Note de synthèse

Le RÉseau national de surveillance des POrts Maritimes (REPOM) a pour objectif d'évaluer et de suivre l’évolution de la qualité des sédiments des bassins portuaires afin d'identifier l’impact de ces installations sur les usages du milieu dans l’enceinte du port ou à proximité. En Martinique, ce réseau est opérationnel depuis 2003.  Les paramètres analysés sont les paramètres, généraux descriptifs du sédiment, les métaux, les HAP, les organochlorés et apparentés dont les PCB, les organoétains, les organophosphorés et pesticides, les phénols et dérivés, les phtalates, les composés bromés, les dioxines et les furanes polychlorés. Pour 2023, un suivi spécifique a été ajouté comprenant deux nouveaux paramètres : la cybutrine et le 4- méthoxycinnamate de 2-éthylhexyle ou EHMC. Le paramètre chlordécone a été suivi pour la première fois en 2021 (campagne complémentaire au programme REPOM 2020). L’analyse des microplastiques a été testée en 2023 sur une unique sous-station, Grives, en baie de Fort-de- France.

Les sédiments ont été prélevés avec une benne Ekman-Birge (0,033 m2) qui permet d’extraire les 10 à 15 premiers centimètres de sédiment. La benne Ekman-Birge à ouverture carrée permet de conserver l’étagement du sédiment du fond vers la surface. La couche superficielle (< 2 centimètres) est récupérée directement dans la benne en prenant soin de prélever uniquement la partie centrale et intermédiaire du sédiment qui n’est pas en contact avec la benne afin d’éviter toute contamination. Pour les points problématiques par rapport à la fermeture de la benne (présence d’herbiers ou de débris organiques ou plastiques), la couche superficielle des sédiments a été prélevée en plongée à l’aide de bocaux en verre fermés sous l’eau. Ce protocole de prélèvement en plongée a été utilisé à Grives sur quelques points, et à Flamands et Marin sur tous les points. Les prélèvements sont réalisés strictement sur la couche superficielle de sédiment (1 à 2 centimètres). Le point Grive 6 s’avère toujours problématique car positionné sur une zone de sédiments grossiers. Cette sous-station dénote des autres sous-stations d’échantillonnage et notre proposition serait de la retirer, car les trois essais de déplacements n’ont pas été concluants et la zone est bien couverte par les cinq autres points Les points Est 1 et Est 2 sont également compliqués à prélever, d’une faible épaisseur de sédiments fins et ils nécessitent généralement de se décaler de la zone. Enfin le point Ouest 1 est trop proche de l’appontement des bateaux militaires, en zone défense d’approcher, et doit généralement être décalé si un bateau est à quai.