En 2017, 42 767 021 m3 d'eau ont été prélevés dans le milieu naturel pour les besoins en eau potable de la Martinique (source BNPE).
Soit environ 117 millions de litres d'eau prélevés chaque jour.
L'eau provient majoritairement des rivières
Cette eau provient très majoritairement des rivières, au travers de 20 prises d'eau, représentant 94 % des volumes prélevés.
Prise d'eau sur la rivière Duclos
L'eau souterraine représente seulement 6 % des volumes prélevés, au travers de 4 forages et 12 sources. Cette situation peut poser problème lors de carêmes secs, les rivières présentant des débits très faibles.
Captages | Débits (m3/j) | |
Eaux superficielles | 20 | 164 315 |
Eaux souterraines | 16 | 10 056 |
TOTAL | 36 | 174 371 |
La Martinique compte 1 captage prioritaire au sens de la loi Grenelle 1 (captage de la Rivière Capot) et 4 captages stratégiques (captages du Galion, du Lorrain, de la Lézarde et de la rivière Blanche).
Les ressources en eau sont concentrées sur le nord de l'île
Les ressources en eau disponibles pour la production d'eau potable se concentrent dans la partie mord de l'île, ce qui impose de longues canalisations parcourant l'île du nord au sud.
Plus de 70 % de la production d'eau potable est issue de 4 prises d'eau sur la rivière Capot, la rivière Lézarde et la Rivière Blanche.
Les territoires desservis en Martinique sont contrastés, entre zones urbaines à très forte densité d'abonnés, et zones rurales peu peuplées.
Carte des captages pour l'eau potable en Martinique en 2017
Les réseaux de production et de distribution de l'eau potable représentent
- 36 captages (depuis l'arrêt de l'exploitation du captage de la Rivière Monsieur) ;
- 27 usines de production d'eau potable (UPEP) ;
- 298 réservoirs ;
- plus de 3000 km de linéaire de réseaux.
Carte des unités de production d'eau potable (UPEP) en Martinique en 2017
La protection des captages
Des périmètres de protection de captage sont établis autour des sites de captages d’eau destinée à la consommation humaine, en vue d’assurer la préservation de la ressource. L’objectif est donc de réduire les risques de pollutions ponctuelles et accidentelles de la ressource sur ces points précis.
Les périmètres de protection de captage sont définis dans le code de la santé publique (article L-1321-2). Ils ont été rendus obligatoires pour tous les ouvrages de prélèvement d’eau d’alimentation depuis la loi sur l’eau du 03 janvier 1992.
Cette protection mise en œuvre par les ARS (Agence Régionale de la Santé) comporte trois niveaux établis à partir d’études réalisées par des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique :
- Le périmètre de protection immédiate : site de captage clôturé (sauf dérogation) appartenant à une collectivité publique, dans la majorité des cas. Toutes les activités y sont interdites hormis celles relatives à l’exploitation et à l’entretien de l’ouvrage de prélèvement de l’eau et au périmètre lui-même. Son objectif est d’empêcher la détérioration des ouvrages et d’éviter le déversement de substances polluantes à proximité immédiate du captage.
- Le périmètre de protection rapprochée : secteur plus vaste (en général quelques hectares) pour lequel toute activité susceptible de provoquer une pollution y est interdite ou est soumise à prescription particulière (construction, dépôts, rejets ...). Son objectif est de prévenir la migration des polluants vers l’ouvrage de captage.
- Le périmètre de protection éloignée : facultatif, ce périmètre est créé si certaines activités sont susceptibles d’être à l’origine de pollutions importantes. Ce secteur correspond généralement à la zone d’alimentation du point de captage, voire à l’ensemble du bassin versant. (source : eaufrance)
Sur les 36 captages en services en 2017, 26 disposent d'un arrêté de déclaration d'utilité public (DUP). Pour les 9 autres captages, les procédures de DUP sont en cours d'élaboration.